Sur le chemin qui me mène à la maison, parfois je trouve des plumes bleutées de geai, comme des éclats d’azur. C’est très petit, ce que je fais. J’essaye de recueillir des choses très pauvres, apparement inutiles, et de les porter dans le langage. Parce que je crois qu’on souffre d’un langage qui est de plus en plus réduit, de plus en plus fonctionnel. Nous avons rendu le monde étranger à nous-mêmes, et peut-être que ce qu’on appelle la poésie, c’est juste de réhabiter ce monde et l’apprivoiser à nouveau.